La radicalisation islamique au sein de l'Europe passe bien souvent par une forme de diabolisation du monde occidental.
Et en tant qu'acteur de prévention à la radicalisation, il nous semble important de bien comprendre ce que peuvent dénoncer les recruteurs djihadistes, ce qu'ils utilisent pour créer la rupture.
C'est pour cela que nous souhaitons prochainement vous mettre à disposition sur notre plate-forme un fil Géopolitique. Mieux comprendre pourquoi et comment les conflits ont pu commencer au Moyen Orient, peut nous permettre d'avoir un temps d'avance sur les personnes en cours de radicalisation que nous croisons. L'idée n'étant pas tellement d'entrer dans une bataille de connaissance sur le sujet, mais plutôt pour nous aider à entrer plus facilement en empathie.
Pour aujourd'hui, nous vous proposons un petit focus sur un événement clé, considéré par beaucoup de spécialistes du Moyen Orient comme l'une des causes importantes des conflits au Moyen Orient, et notamment en Syrie et en Irak.
Il s'agit des accords de Sykes-Picot, ou comment les français et les anglais se sont octroyés des régions de l'Empire Ottoman, avant même la fin de la Grande Guerre, en 1916, en découpant la péninsule arabe au couteau, ou selon James Barr auteur d'un livre qui porte le même nom, à partir d'une ligne dans le sable. Français et anglais, pas seulement, car les Hachémites ont su également tirer leurs épingles du jeu et assurer l'héritage de tous les fils d'Hussein par la même occasion.
Mais plus encore, cet accord nous interroge sur comment, aujourd'hui encore, ces frontières et les politiques occidentales qui ont été menées au Moyen Orient par la suite, peuvent encore avoir un impact en Syrie et porter les stigmates d'une population en souffrance.