Sous couvert de prévenir les risques d'attentats, la loi antiterroriste a été adoptée par l'assemblée la semaine dernière. Vous pourrez en comprendre rapidement les grandes lignes en lisant cet article.
Nous pouvons toutefois nous demander si la prévention sécuritaire ne va pas à l'encontre de la prévention libertaire ?
Les nombreuses associations de juristes ou défenseurs des Droits de l'Hommes s'opposaient à cette loi, dès sa première proposition, craignant que le gouvernement glisse peu à peu vers une forme, comme le diraient certains politiciens souvent médiatisés, de « dictamolle » (comprendre ici démocratie autoritaire).
Et en même temps, la recrudescence d'attentats ces dernières années et les angoisses archaïques qui en découlent, nous incitent , avec une logique implacable, à vouloir toujours plus de sécurité.
C'est probablement dans le but de comprendre ce phénomène que les journalistes Marie Boëton et Flore Thomasset ont écrit cet autre article.
Ce qui m'amène à me poser plusieurs questions...
Jusqu'où sommes-nous capables d'accepter de nouvelles contraintes et la diminution de nos libertés individuelles ?
La restriction libertaire peut-elle permettre, dans ce contexte, de générer un environnement plus sécure ?
Et enfin, dans quelle mesure ces restrictions nous rapprochent-elles de la vision rigoriste véhiculée par les mouvements radicalisés que nous combattons ?